TRICHOPTERRA

TRICHOPTERRA

6

Issu du collectif originaire de « la Pocha Nostra » les artistes performeurs Dani d’Émilia et Daniel Colman Chavez ont ensemble mis au point un manifeste nommé « Tendresse radicale ». La tendresse radicale propose de regarder l’autre avec amour qu’il s’agisse de congénères, d’étrangers ou d’ennemis. Il ne s’agit pas pour de créer un monde de bisounours, mais de trouver la posture la plus juste à chaque fois, en s’adaptant, en entrant dans l’univers de l’autre et si possible en désamorçant toute forme de conflit. Un principe qui passe par la conscience du développement de différents types de corps. S’il le faut, pour défendre une communauté, on créera un corps social qui défendra le droit d’exister. S’il le faut, pour s’exprimer, on utilisera notre propre corps de manière symbolique, devenant un instrument de langage, ou d’incarnation d’une idée, d’une substance particulière. S’il le faut, le corps sera un instrument d’attention particulière, envers un autre, plus « faible que soi » ou provenant d’un monde différent, qu’on ne peut concevoir qu’en étant sensible à sa condition. S’il le faut, le corps devient un instant d’ouverture totale à l’autre, pour exprimer sa tendresse, son bonheur d’être ensemble et de se laisser entraîner dans une fusion.

Il s’agit de trouver à chaque fois une forme de densité, de s’adapter à une situation, tout en gardant une forme de bienveillance. J’ai eu la chance d’avoir pu expérimenter la tendresse radicale au sein d’un workshop d’une semaine à Bourges avec les deux artistes.

 



26/05/2018
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour